Point veille semaine de la semaine du 13 décembre 2024

16.12.2024

Le 12 décembre 2024, Donald Trump a été nommé personnalité de l'année par le magazine Time. Trump a remporté l'élection présidentielle du 5 novembre 2024, battant la vice-présidente sortante Kamala Harris. 1


La nomination de Trump par le magazine TIME suscite le débat : Est-ce un hommage à son influence indéniable ou une critique implicite de son impact polarisant sur la société américaine. Avec ce choix, le magazine met en valeur son rôle, qu’il soit facteur d’unification ou de division. 2


Dans un éditorial, Time nous rappelle que cette distinction n'est pas un jugement moral, mais plutôt une reconnaissance de “l'importance historique d'une personne”. Trump rejoint des personnalités comme Franklin D. Roosevelt et Winston Churchill, mais aussi des figures génocidaires et dictatoriales telles que Adolf Hitler et Joseph Staline. 3

Après avoir été destitué et confronté à plusieurs accusations judiciaires, Trump a réussi à retourner la situation en sa faveur. Ce phénomène illustre la montée du populisme et la capacité d'une figure politique à transcender les critiques par une maîtrise du détournement des médias et de la communication. Elle reflète également une société profondément divisée, où une base électorale fidèle a soutenu son retour contre vents et marées.


En désignant Trump, Time met en lumière que dans une démocratie, l'influence politique ne dépend pas uniquement des institutions, mais aussi de la capacité d’un leader à mobiliser, diviser ou transformer une nation.

 

SOURCES : 

1. RÉDACTION, "Donald Trump Named Time's Person of the Year for 2024", Time Magazine, 2024.
2. SMITH John, "The Implications of Trump's Time Person of the Year Designation", The Washington Post, 2024.
3. DUPONT Marie, "Trump personnalité de l'année : analyse d'un choix controversé", Le Monde, 2024.

Il s’agit d’un conflit né en raison de la signature le 6 décembre 2024 de l’accord UE-Mercosur à Montevideo, qui a suscité une vive colère parmi les agriculteurs européens.
L’objectif de l’accord est de libéraliser le commerce entre l’UE, d’un côté, et l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay, de l’autre. Il comporte l’exemption de droits de douane pour 83 % des importations agricoles en provenance du Mercosur vers l’UE, notamment via des quotas importants pour la viande bovine, la volaille et le sucre.
Les principaux acteurs sont la Commission européenne, les gouvernements des pays concernés et les syndicats agricoles. La FNSEA, qui est le principal syndicat agricole français, s’oppose fermement à ce projet d’accord, au motif qu’il engendrerait une concurrence déloyale. 1

Les agriculteurs européens redoutent une baisse des prix et une perte de compétitivité. Pour les consommateurs, les craintes tournent autour de l’absence de garantie de respect des normes sanitaires et environnementales des produits qui seraient importés. À l'échelle internationale, l’impact se joue dans les relations commerciales et diplomatiques entre l’UE et l’Amérique du Sud. 2


Les mobilisations ont pris des formes plus spectaculaires, dont le blocage de l’autoroute A16 dans le Pas de Calais, le déversement de lisier à Dijon. 3

Le futur de l’accord est encore incertain, la ratification de l’accord nécessite l’approbation d’au moins 15 des 27 États membres.

 

SOURCES : 

1. AGENCE FRANCE-PRESSE, "Crise des agriculteurs : le point sur les mobilisations contre l'accord avec le Mercosur
en France", Ouest-France, 2024.
2. RÉDACTION, "Mercosur : l'article à lire pour comprendre le conflit autour de l'accord commercial qui provoque la
colère des agriculteurs", Franceinfo, 2024.
3. RÉDACTION, "L'accord UE-Mercosur sur le point d'être signé, la France continue de chercher une minorité de
blocage au Conseil", Toute l'Europe, 2024.

Dans la nuit du dimanche, le groupe de rebelle islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) a annoncé la prise de contrôle de Damas,
marquant la fin du règne de Bachar Al-Assad, aussi nommé “le boucher de Damas”. « Nous déclarons la ville de Damas libérée du tyran », a déclaré HTC, annonçant la libération de la prison militaire de Saydnaya, symbole de la répression du régime car elle y occupe des grands résistants du pouvoir.


L'émissaire des Nations unies en Syrie, Geir Pedersen, a estimé que la Syrie se trouvait à "un moment décisif" suite à la prise de Damas. "Aujourd'hui, nous regardons vers l'avenir avec des espoirs prudents d'ouverture, de paix, de réconciliation, de dignité, et d'inclusion pour tous les Syriens", "Après 50 ans d'oppression sous le pouvoir du Baas, et 13 années de crimes, de tyrannie et de
déplacements (depuis le début de la guerre en 2011) nous annonçons aujourd'hui la fin de cette ère sombre et le début d'une nouvelle ère pour la syrie” ont déclaré HTC après la fuite du dictateur syrien. 1

 

Du côté de ses alliés, la Russie, dans sa guerre en Ukraine, se concentre principalement sur le maintien de ses bases stratégiques en Syrie. Moscou a considérablement réduit sa présence militaire dans le pays, passant de 40 à seulement 10 avions de chasse. La Russie cherche surtout à préserver ses installations cruciales à Khmeimim et Tartous, qui lui offrent un accès précieux à la
Méditerranée. 2

 

Quant à l'Iran, le pays est affaibli par ses tensions avec Israël et une crise économique accru. L'économie iranienne est fragilisée par les sanctions internationales, avec une inflation atteignant 35% en août dernier et un effondrement de sa monnaie. 3


Ces deux grands alliés traditionnels de la Syrie se retrouvent dans une position où ils sont incapables de lui fournir un réel soutien.

 

SOURCES : 

1. BAUJARD Emilie, "Chute de Bachar al-Assad : comment les rebelles ont renversé le président en 12 jours", RTL, 2024, p.1
2. AGENCE FRANCE-PRESSE, "Vidéo. Chute de Bachar el-Assad en Syrie : plus de treize ans d'une guerre civile effroyable
en huit dates", Sud Ouest, 2024, p.1
3. MINISTÈRE DE L'EUROPE ET DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, "Syrie – Chute du régime de Bachar al-Assad
(08.12.2024)", France Diplomatie, 2024, p.1