Point veille semaine du 03 juin 2024

Institut Libre des Relations Internationales et des Sciences Politiques - Campus de Lyon Leclair
07.06.2024

Dimanche 2 juin 2024 se tenaient les élections générales au Mexique : le peuple mexicain s’est donc rendu aux urnes pour le renouvellement de ses représentants et dans le même temps élire un nouveau chef d’Etat.

Après une longue campagne, ponctuée par la guerre contre le narcotrafic et l’assassinat de 27 candidats aux élections selon l’AFP, 2 femmes concourait pour le poste, Xóchitl Gálvez (centre droit) et Claudia Sheinbaum (gauche).

A l’issue des votes, les premiers résultats affichent Claudia Sheinbaum, la candidate du parti morena, victorieuse malgré une participation estimée à 58 à 60% des suffrages exprimés.

La nouvelle présidente du Mexique, première femme à occuper le poste, prendra ses fonctions le 1er octobre 2024, remplaçant ainsi Andrés Manuel López Obrador à la présidence.

Durant son mandat, Claudia Sheinbaum devra œuvrer contre le narcotrafic et les violences faites aux femmes dans un pays considéré comme l’un des plus dangereux du monde.

La nouvelle présidente, fervente défenseuse de l’environnement et ancienne membre du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) souhaite contrairement à son prédécesseur, agir pour l’environnement en engageant une transition écologique et énergétique.

Un groupe d’hommes à bord d’une voiture a intentionnellement percuté un véhicule de gendarmes. Une fusillade éclate à la suite à cet incident : les hommes ont ouvert le feu sur les militaires qui ont alors riposté à l’attaque. Deux hommes sont blessés.

Les troubles dans au Nord de Nouméa persistent toujours. Effectivement, les radicaux continuent à alimenter l'état de crise et les affrontements sont toujours intenses entre les forces de l’ordre et les émeutiers. Subvenir à ses besoins peut être dangereux et compliqué à Nouméa.

A Nouméa, le réseau de transport nommé Tanéo est suspendu pour une durée indéterminée. Le syndicat des transports urbains du Grand Nouméa a suspendu les transports scolaires et les bus pour cause d’insécurité urbaine.

La compagnie locale Aircalin a annoncé le 4 juin la reprise progressive des vols commerciaux à partir du 5 juin. Les activités ne reprendront pas entièrement tant que la situation ne sera pas revenue à la normale selon Aircalin.

A Dumbéa, un gendarme a été blessé au niveau des jambes par une bouche d’égout piégée. Effectivement, il est tombé dans la bouche d’égout en marchant sur des branchages placés par-dessus, avec, au fond, des morceaux de ferrailles de béton placés à la verticale pour faire office de pieux. Une enquête est ouverte pour homicide involontaire.

Le Front de Libération Nationale Kanak et socialiste ont demandé au Président de la République d’annoncer de façon claire l’abandon de la réforme constitutionnelle qui est à l’origine de la crise en Nouvelle Calédonie.

L’Etat s’engage pour que les élections européennes se tiennent en Nouvelle Calédonie mais de fortes incertitudes planent en vue des tensions toujours présentes. Les élus craignent une très forte abstention.

Lors d’une conférence du jeudi 6 juin, le Haut-Commissariat assure que les élections européennes auront bien lieu en Nouvelle Calédonie malgré les tensions toujours présentes et les doutes des élus et habitants. Louis Le-Franc, Haut-Commissaire de la Nouvelle Calédonie assure que d’autres moyens de sécurité seront déployés pour assurer le bon déroulement des élections.

Un policier d’origine Kanak a été roué de coups par des riverains se revendiquant d’un “comité d’autodéfense”. D’après le parquet local, l’agent de police aurait voulu se rendre dans un quartier pour y voir des membres de sa famille, mais les membres de ce comité le lui auraient interdit avant de le frapper violemment. L’agent de police a réussi à appeler des renforts.

Des soutiens financiers d’urgence sont débloqués par l’Etat. Les entreprises affectées par les émeutes se verront attribuer des aides financières par l’Etat.

L’enseignement reprend en Nouvelle Calédonie après avoir été suspendu depuis la mi-mai. Effectivement, un plan de reprise a été mis en place pour pouvoir rouvrir les écoles progressivement à partir du 17 juin.

ViaVoice a fait un sondage sur les « enjeux estimés prioritaires » selon les français en ce qui concerne les européennes.

Les sept premiers points sont :

● L’économie : 49% en globalité / 13% en priorité

● L’immigration : 44% en globalité / 19% en priorité

● L’environnement : 38% / 13%

● La Défense : 36% / 10%

● L’agriculture : 33% / 7%

● L’energie : 32% / 5%

● La guerre en Ukraine : 28%/ 9% (https://www.francetvinfo.fr/elections/europeennes/elections-europeennes-une-france-coupee-en-deux-avec-49-des-francais-interesses-contre-48-qui-ne-le-sont-pas-selon-un-sondage_6523289.html) lien franceinfo pour le graphique. Les programmes des partis : https://programme-candidats.interieur.gouv.fr/

Ce lien renvoie sur le site avec tous les programmes des participants, avec leurs 10 points prioritaires.

À la suite des condamnations à l’encontre de l’ancien président des États-Unis, celui-ci vient d’être reconnu coupable dans un troisième procès, dans lequel il comparaît pour la falsification de documents financiers pour un versement à l’actrice pornographique “Stormy Daniels » en 2016.

Le principal chef d’accusation reporte sur le fait de la dissimilation du virement fait par l’avocat principal de Donald Trump, M. Cohen. Ce dernier avait fait modifier des documents financiers afin que le virement apparaisse comme « frais juridique » dans les documents de comptabilité.

La justice reproche à D. Trump, que le virement avait eu lieu peu de temps avant l’élection présidentielle de 2016, aboutissant à son arrivée au pouvoir. Les soupçons d’un impact majeur de ce silence dans la campagne présidentielle sont donc considérables.

L’État de New-York, où se déroule le procès, l’a reconnu coupable de « tentatives de violations des lois électorales » et peut encourir une peine maximale de quatre ans de prison, même si les risques de l’application de cette peine restent faibles.

En parallèle de cela, l’État de Géorgie poursuit un procès à l’encontre de l’ex-président, pour avoir intenté le bon déroulement des élections de 2020. Ce dernier est accusé d’avoir mis la pression au responsable électoral Républicains de Géorgie pour « trouver 12 000 » voix pour gagner l’État face aux Démocrates.

L’issu du procès, qui aurait pu se solder par une impossibilité d’élection pour l’homme d'affaires, vient d’être suspendu jusqu’à octobre 2024, ne laissant pas assez de temps pour un jugement avant le 5 novembre 2024, date des élections. Fani Willis, procureure de Géorgie, a entretenu une liaison avec l’un des juristes de l’affaire, la plaçant donc dans un conflit d’intérêts, et l’empêchant d’avoir la pleine neutralité nécessaire.

Le sort du président américain sera donc connu à l’issue des élections de 2024, laissant présager de nombreux événements à venir.

Alors que Volodymyr Zelensky était l’invité exceptionnel de l’anniversaire des 80 ans du débarquement de Normandie, E. Macron a présenté son nouveau plan d’aide et d’appui dans la guerre que mène l’Ukraine contre l’envahisseur russe. Le Président français a annoncé que désormais, en plus de l’envoi de formateurs français, de matériels militaires et de munitions, la France allait accélérer les moyens mis en place. Il a annoncé la livraison d’avions de chasse Mirage 2000-5, ainsi que la formation de près de 4 500 soldats, avec comme objectif de les former

d’ici à la fin de l’année. Il est également revenu sur l’envoi d’instructeur français sur le sol ukrainien, rappelant que l’Ukraine est avant tout un état souverain, et qu’il ne s’agit pas d’envoyer des soldats français au front.

Le Président a été questionné sur l’arrestation d’un ressortissant français à Moscou, travaillant pour une ONG. Il a expliqué que celui-ci était accusé d’espionnage, et que ses missions au sein de l’ONG étaient principalement de la diplomatie et du travail de discussions. E. Macron a enfin rappelé que Laurent Vinattier n’a en aucun cas travaillé pour la France, et que ses missions étaient uniquement dans le cadre de l’ONG fondée par l’ancien secrétaire d’Etat de l’ONU, Kofi Annan.

Au sujet du conflit israélo-palestinien, le président français a maintenu une position d’entre-deux. Rappelant une fois de plus l’intérêt de la mise en place du projet de cessez-le-feu américain, tout en donnant des lignes directrices à une reconnaissance de la France de l’État Palestiniens.

En conclusion de l’interview, le Président Macron a été questionné sur les élections européennes, a trois jours du scrutin. Ce dernier a rappelé l’importance de ce vote décisif pour l’Europe, mais aussi les répercussions possibles d’une victoire de l’extrême-droite. Questionné sur la réaction que l’exécutif abordera à l’issue du scrutin, le président a mis en avant l’utilité de faire les choses dans l’ordre et non dans l’anticipation.