Depuis 2019, la Cour pénale internationale enquête sur des crimes présumés commis dans les territoires palestiniens occupés. La bande de Gaza a été particulièrement touchée lors des offensives militaires israéliennes du 7 octobre 2023 jusqu’à aujourd’hui. Ces opérations ayant entraîné environ 44 363 morts, avec plus de 105 000 blessés, ont suscité des critiques internationales concernant le respect du droit humanitaire.
Le 21 novembre 2024, la CPI a posé des mandats d'arrêt contre le premier ministre israelien Benyamin Netanyahou, et le ministre de la défense Yoav Gallant ainsi que Mohammed Deif chef militaire du Hamas, à la demande du procureur général Karim Khan. Les accusations incluent des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre, tels que des attaques ciblées contre des civils et l'utilisation de la famine comme méthode de guerre. Netanyahou et Gallant sont accusés d'avoir approuvé des blocus humanitaires à Gaza, tandis que Deif est inculpé pour l’organisation d’attaques terroristes contre des civils israéliens et palestiniens, notamment celle du 7 octobre 2023 ayant entraîné la mort de 1188 civils, 4834 blessés et 248 otages.
Les États-Unis, alliés traditionnel d'Israël, ont exprimé leur opposition à cette décision, arguant qu'elle pourrait compromettre les efforts de paix dans la région. L'Union européenne, quant à elle, a appelé à une enquête impartiale et à la coopération des 123 pays signataires du statut de Rome qui a établi la CPI.
Suite à l'annonce des mandats d'arrêt, le gouvernement israélien notamment le premier ministre Benyamin Netanyahou a qualifié la décision de la CPI d' "antisémite" en se comparant à l’affaire dreyfus et a annoncé qu'il ne coopérerait pas avec la Cour.
Depuis 2006, la frontière sud du Liban est un foyer de tensions entre Israël et le Hezbollah, entité politique libanaise soutenue par l'Iran . L'escalade récente, marquée par des tirs transfrontaliers, a aggravé la situation humanitaire et politique du territoire.
Le 28 novembre 2024, un cessez-le-feu négocié par l'ONU et le Qatar a été annoncé à Doha. L'accord prévoit un arrêt immédiat des hostilités, le retrait des troupes israéliennes de certaines zones et des discussions pour prévenir des futures escalades.
Pour la population locale cet accord est crucial pour protéger les civils et permettre une aide humanitaire. À l’échelle internationale, il illustre le rôle clé des médiateurs tiers dans les conflits régionaux.
Le cessez-le-feu a été accueilli avec soulagement par la communauté internationale, notamment l'Union européenne et les États-Unis. Cependant, les analystes restent prudents quant à sa durabilité, compte tenu de l'histoire des conflits dans la région.
Suite à l'annonce du cessez-le-feu le gouvernement libanais a appelé à une mise en œuvre rapide de l'accord, soulignant l'urgence de la situation humanitaire dans le sud du pays.
Alep, deuxième ville et ancien centre économique de la Syrie, est un symbole du conflit syrien depuis 2011. Contrôlée par le régime de Bachar el Assad soutenu par la Russie et l’Iran depuis 2016.
Le 30 novembre 2024, une coalition de groupes rebelles islamistes, dominée par Hayat Tahrir al-Cham, a pris le contrôle de la majeure partie d'Alep, y compris son aéroport stratégique.
L'ONU a appelé à une protection immédiate des civils et à l'ouverture de corridors humanitaires. Les États-Unis et l'Union européenne ont exprimé leur préoccupation quant à la stabilité régionale et ont appelé à une reprise des négociations de paix.
La prise d'Alep a entraîné une nouvelle vague de déplacements de population, avec des milliers de civils fuyant les combats notamment une grande partie de la communauté chrétienne d’orient qui était basé dans la ville. Les organisations humanitaires signalent des pénuries de nourriture, d'eau et de médicaments dans la ville. La situation sanitaire est particulièrement préoccupante, avec des hôpitaux surchargés et un risque accru d'épidémies.
La Russie et l'Iran, alliés du régime syrien, ont condamné l'offensive et apportent leur soutien militaire à Bachar pour reprendre la ville. La Turquie, qui a des liens avec certains groupes rebelles, a appelé à la retenue tout en renforçant sa présence militaire à la frontière syro-turque.
Les pays occidentaux sont partagés entre la condamnation de l'avancée d'un groupe considéré comme terroriste et la reconnaissance de l'affaiblissement du régime Assad.
Michel Barnier est nommé Premier ministre le 5 septembre 2024 succédant à Gabriel Attal. Cette nomination est intervenue après une période d'incertitude politique liée à des élections législatives anticipées suite à la dissolution de l'Assemblée nationale. Michel Barnier, ancien ministre et négociateur pour le Brexit au niveau européen, a été choisi pour sa capacité à former un gouvernement d'union nationale dans un contexte de forte polarisation politique en France. Néanmoins ses réformes budgétaires ont suscité une forte opposition populaire et politique.
Le 4 décembre 2024, une motion de censure a été adoptée par 345 voix à l’assemblée, poussant Barnier à la démission. Le Parlement reprochait sa gestion de la crise économique, jugée injuste pour les classes populaires. Cette censure entraîne la démission de Barnier ainsi que la chute de son gouvernement. Cette démission pourrait entraîner des retards dans l'adoption du budget 2025.
L'Union européenne a exprimé son inquiétude quant à la stabilité politique de la France, un acteur clé de l'UE. Les marchés financiers ont réagi négativement, avec une baisse significative de la Bourse de Paris et une augmentation des taux d'intérêt sur la dette française.
Les partis d'opposition ont salué cette démission comme une victoire de la démocratie parlementaire. Le leader de l'opposition de gauche Mélenchon a appelé à la formation d'un gouvernement d'union nationale pour faire face à la crise économique. Le parti d'extrême droite, quant à lui, demande la dissolution de l'Assemblée nationale et de nouvelles élections législatives.
Point veille par Hafsa Rabbah