Le 23 juin 2022 à Paris s’est tenu aux Invalides la deuxième édition du Forum Ambition Terre Jeunesse. Cette édition était dédiée à une simulation de gestion de crise pour les JO 2024. Une trentaine d’étudiants de l’enseignement supérieur issus de toute filières et de niveaux divers (de BAC+1 à BAC+5) ont participé à l’événement dont des étudiantes de l’ILERI : Alexandrie Blondeau, Isis Martin et Pauline Gesse.
C’est cette dernière que j’ai interrogée pour comprendre comment s’est déroulé l’événement.
Alexandre : Quel est le contexte de la gestion de crise et qui a organisé cela ?
Pauline : C’est une deuxième édition du forum Terre Ambition Jeunesse qui nous a permis de faire une simulation de gestion de crise lors des JO 2024 dans la Ville de Paris. Pour résumer, le forum était organisé par le commandement de l’armée de terre pour le territoire national, sous le patronage du CEMAT (chef d’Etat major de l’armée de terre), le général Pierre Schill ainsi que par le pôle rayonnement de l’armée de terre et surtout le lieutenant-colonel Régis Vantajol, officier des relations publiques. Je dois souligner la bonne organisation ainsi que l’accueil particulier du colonel qui a beaucoup discuté avec moi et les personnes de l’ILERI. Il se souciait de nous fournir les explications nécessaires à une bonne compréhension.
A : Comment s’est déroulé la simulation ?
P : La simulation de gestion de crise s’est déroulée de 9h à 12h. À 9h, nous sommes arrivées pour un accueil café. Une demi-heure plus tard intervenait le discours des colonels Monsieur François Régis Legrier et Monsieur Pascal Frances pour une présentation de leur arme, l’armée de terre, ainsi que de l’événement. Monsieur le colonel François Régis Legrier est le Chef de la division Jeunesse du COMTN (Commandement Terre du Territoire National). Il est en charge du pilotage de la Politique Jeunesse de l’armée de Terre et de la montée en puissance du SNU (Service National Universel). Quant à Monsieur le colonel Pascal Frances, il est le directeur général dans le Conseil stratégique et l’appui commercial, il est également officier de réserve dans l’arme blindé et la cavalerie.
Dès la fin du discours de présentation, advint le début de l’exercice avec une attribution pour chacun d’entre nous à un groupe d’une institution spéciale (journalistes, cabinet ministériel, armée de terre …).
Deux « rounds » ou sessions ont pu être réalisés : à chaque crise (cyberattaque à Orly, canicule, manifestations, arnaques aux Airbnb pour les étrangers …), il fallait trouver une solution, échanger, et coopérer avec les partenaires de la ville (exemple : pour la cyberattaque à Orly, la Ville de Paris devait s’excuser, communiquer, et collaborer avec la RATP qui mettait à disposition des navettes et/ou des logements en salles municipales et lycées).
Nous avons participé aux deux sessions qui se sont tenues, chacune durant une heure.
A : Y a-t-il eu quelque chose de particulier en plus qui vaille la peine d’être mentionné ?
P : Exact. Durant cette simulation, une innovation a été introduite, il s’agit du logiciel Pytharec fondé par Enguerrand Ducourtil, ingénieur et chef de projet Serious Game. Un jeu a été conçu spécialement pour le SGDSN (Secrétariat Général de la Défense et de la Sécurité Nationale) en vue d’une meilleure évaluation de la situation et d’une simulation pratique plus réaliste. Nous avons même pu essayer cette nouvelle technologie.
Le logiciel Pytharec est un outil de simulation utilisé dans le domaine de la sécurité et de la défense. Spécialisé dans la Gamification, c’est-à-dire une tentative stratégique d’améliorer les systèmes, activités, services et organisations en reproduisant des expériences similaires sous forme de jeux électroniques afin de motiver et d’encourager les utilisateurs surtout la jeunesse. Une sorte d’apprentissage par le jeu. Pytharec est aussi impliqué dans la Cybersécurité et la gestion des données.
A : Comment avez-vous trouvé l’événement ?
P : Après les deux sessions, l’édition a été clôturée et une évaluation personnelle de l’événement a été demandée. (Est ce que l’on a apprécié ? Est-ce que ça a duré assez/trop longtemps ? Est-ce que ça nous a été instructif ?)
En général, les participants ont énormément apprécié, ont trouvé l’événement intéressant et très instructif au niveau de l’apprentissage. Nous avons eu un angle de vue généraliste et bienveillant, nous permettant d’engranger beaucoup de connaissances.
Je remercie Pauline Gesse de m’avoir fourni les informations nécessaires à la rédaction de cet article.